Résumé:
En Algérie, les culicidés constituent les insectes piqueurs les plus nuisibles aux
populations et continuent de transmettre les maladies. La lutte chimique, continue à être le
moyen majeur de contrôle des vecteurs, mais cette méthode a provoqué, à long terme, des
effets secondaires indésirables pour l'environnement et l'homme telles que la pollution,
l’apparition d’espèces résistantes (O.M.S., 1976); il est devenu impératif de chercher des
méthodes plus efficaces, de contrôle des insectes vecteurs. A cet effet que ce travail est
entrepris dans le but de maitriser le cycle biologique du moustique, en permettant de réduire
les maladies transmises par cet insecte hématophage. Cette étude contribue à la valorisation
des extraits végétaux et enfin utiliser un moyen de lutte efficace, naturel et économique
certaines plantes sont connues pour leur capacité à synthétiser des métabolites secondaires à
propriétés insecticides. Ces métabolites pourront être exploités dans le domaine de la lutte
contre les insectes ravageurs ou vecteurs d’agents infectieux. La présente étude a pour
objectif la mise en évidence des propriétés insecticides d’une plante spontanée collectée du
nord Algérien (région de tizi ouzou): Lavandula stoechas .L’extrait aqueux a été préparé par
macération. Les bio-essais ont été effectués sur les œufs et les larves du I, II et III stade du
moustique commun Culiseta longiareolata. Une série de 4 doses pour les larves a été testée.
Les résultats obtenus montrent qu’à forte l’extrait testé présente une bonne activité insecticide
sur les larves . La dose létale médiane (La DL50) a été atteinte après quelques heures du
début du traitement, ce qui traduit l’excellent effet insecticide de cet extrait. Les résultats
obtenus sont encourageants et suggèrent la possibilité d’utiliser les métabolites secondaires de
Lavandula stoechas comme bio-insecticide dans le cadre d’une lutte anti-vectorielle