Résumé:
Dans un pays comme l’Algérie où l’alimentation des monogastriques en général est basée
quasiment sur des matières premières importées et coutants excessivement chères, l'usage plus intensif de fourrages peut être une alternative pour nourrir les lapins en élevage rationnel, en profitant de la capacité de cette espèce à digérer les sources fibreuses. Dans cet objectif, cinquante-cinq lapins, de population locale blanche, ont été utilisés pour étudier la possibilité d’engraisser des lapins en élevage rationnel avec un aliment simplifié ne contenant que des matières premières locales. Deux lots de lapereaux ont été nourris à volonté du sevrage (35j) à l'âge d'abattage (77j), soit avec un aliment expérimental simplifié (AS) soit avec un aliment témoin de formulation classique (AT). L’aliment simplifié a été basé à 98,5% sur trois matières premières : 25% de foin de Sulla Hedysarum flexuosum (16,6% ; 48,6% et 9,03 % MS respectivement de PB, NDF et ADL),15% de feuilles de figuier Ficus carica (12,8% ; 30,6% et 15 % MS respectivement de PB, NDF et ADL) et 58,5% de son de blé. L’aliment témoin a été un aliment classique contenant de l’orge, de la luzerne déshydratée, du tourteau de soja et du son de blé. Durant la période globale (35-77 j), la consommation a été similaire entre les deux aliments (114 g/j dans le lot AT et 124 g/j dans le lot AS), de même que la vitesse de croissance (35,3 g/j dans le lot AT et 37,67 g/j dans le lot AS) et l’indice de consommation (3,23 et 3,27 respectivement pour le lot AT et le lot AS).Le remplacement total de matières premières importées (luzerne, tourteau de soja et orge) par des ressources locales a permis des performances appréciables au même niveau que celles de l’aliment témoin.