Abstract:
Les événements stressants de la vie provoquent l’apparition des altérations au niveau du cerveau et peuvent conduire à plusieurs maladies mentales comme la dépression qui est l’une des pathologies mentales prévalentes dans le monde. L’objectif visé de cette thèse est de tester la capacité des extraits hydro-éthanoliques des fruits Phoenix dactylifera et Cydonia oblonga pour prévenir l’apparition de comportements dépressifs chez des rats après l’application du stress. Dans la première partie, nous avons évalué l’activité antioxydante, ainsi que la toxicité des extraits. Les activités antidiabétique et immunomodulatrice, de l’extrait de C.oblonga ont été étudiées. Les résultats ont montré la capacité antioxydante des extraits avec l’absence d’effet toxique à une dose de 2000 mg/kg. L’extrait de C. oblonga a révélé un effet inhibiteur sur l’enzyme α-glucosidase, signifiant une activité antidiabétique. En outre, cet extrait a augmenté l’activité phagocytaire du système réticulo-endothélial à des doses de 50 et 100 mg/kg en stimulant la libération de GSH par les hépatocytes. Dans la deuxième partie, nous avons étudié l’effet protecteur des extraits sur les changements neurocomportementaux en utilisant deux modèles de stress chronique. Pour le P. dactylifera, un modèle animal de la dépression a été élaboré par l’administration chronique de la corticostérone à forte dose pendant 21 jours. Les résultats ont montré que l’extrait de P. dactylifera a amélioré le comportement dépressif induit par l’injection quotidienne de la corticostérone en diminuant la durée d’immobilité dans la nage forcée. Pour le C. oblonga, un protocole de stress d’immobilisation chronique a été conçu afin d’induire un comportement dépressif chez les rats. Le traitement par l’extrait de C. oblonga (300mg/kg) élimine totalement les marqueurs physiologiques et comportementaux du stress chronique, et prévient l’altération de la neurogenèse dans l’hippocampe. De plus, l’administration quotidienne de l’extrait de cognassier a amélioré la fonction de l’humeur chez les rats normaux. À notre connaissance, cette étude originale a montré l’effet antidépresseur de P. dactylifera et C. oblonga chez les rats modèles de la dépression et d’autre part, C. oblonga a révélé l’effet antidépresseur en améliorant la neurogenèse de l’hippocampe chez les rats après l’application du stress.