Stratégie printanière de thermorégulation de lézard des murailles dans un milieu forestier

Abstract

La température est un aspect fondamental dans la biologie et l’écologie des ectothermes. Nous avons étudié l'effet du sexe et de l’environnement sur les températures corporelles d'une population de lézard des murailles dans le massif forestier d’Ait Ghoubri (Tizi-Ouzou). Il ressort que ces lézards occupent essentiellement les milieux rocheux et humides. Pour suivre les variations thermiques, nous avons prélevé la température corporelle (Tb) de chaque individu capturé, la température de l’air (Ta) et la température du substrat (Ts) dans l’endroit de capture. Nos résultats montrent que les températures corporelles moyennes de ce lézard sont réduites par rapport aux autres Podarcis et voire même à celles de la même espèce dans d’autres régions. Les tests statistiques n’ont pas montrés une dynamique de distribution journalière et mensuelle des températures corporelles de cette population. Nous avons enregistré que les températures corporelles du lézard des murailles de la région d’Ait Ghoubri ne sont pas en bonne corrélation avec les températures de l’environnement. Ce qui explique le déplacement des lézards entre les zones chaudes et fraiches dans le but de garder ses températures corporelles constantes. Pour protéger ses follicules des choques thermiques, cet ectotherme montre une régulation thermique maximale au mois d’Avril, pendant la vitellogenèse. Cette stratégie de vie indique que ce lézard est un thermoactif. Alors que chacun des mâles et femelles essaie de réguler ses températures corporelles à un optimum écologique qui leur permet le bon fonctionnement de leurs activités biologiques. Les deux sexes se coïncident à une préférence thermique similaire entre eux. Nous constatons, alors, que le sexe n’intervienne pas dans le comportement de thermorégulation de ce lézard