Abstract:
Dans un article livré à la revue Réflexions et perspectives, parue en
2012 à l’occasion du cinquantenaire de l’Algérie indépendante,
Dalila Morsly a dressé un état des lieux de la recherche sociolinguistique où elle a passé en revue « les axes, les thématiques, problématiques et méthodologies » (Morsly 2012 : 246) qui
caractérisent « une sociolinguistique algérienne » (2012 : 251)
menée par des chercheurs qu’elle dit « en résonance avec leur
société et avec les débats que suscitent les langues » (2012 : 258) et
qui « sont réactifs par rapport aux décisions institutionnelles qui
concernent la définition des statuts et rôles des langues ». Un
constat qu’elle établit en conclusion à une série d’investigations
menées sur le terrain et d’observations de nombreux travaux réalisés dans les universités algériennes et ailleurs. Cette réflexion
sera poursuivie dans le cadre du colloque international : Algérie :
50 ans de pratiques plurilingues. Son objectif est de continuer « de
rassembler les résultats et les conclusions auxquels ont abouti ces
recherches pour essayer de repérer les tendances et dynamiqueslinguistiques dans les différents champs de la communication
sociale »5. Pionnière dans le domaine de la sociolinguistique
algérienne, nous choisissons dans le cadre de cette contribution,
placée sous le sceau de l’hommage, de reprendre une des questions que Dalila Morsly a longtemps analysée dans ses travaux
à savoir la variation6. Nous la soumettrons à un essai d’évaluation en examinant le traitement dans le discours universitaire
produit sur les langues pratiquées en Algérie.