Abstract:
L’élevage bovin des régions semi-arides est confronté à de grandes fluctuations dans la
disponibilité alimentaire. Dès lors, il est nécessaire de penser à une valorisation des ressources
alimentaires locales qui sont disponibles en quantités appréciables et qui peuvent par
conséquent, être une opportunité pour réduire les coûts de production.
Dans ce cadre, la substitution de rebuts de dattes à l’aliment concentré classiquement utilisé
pourrait présenter un intérêt économique.
L’objectif de cette étude est l’évaluation de la composition chimique et la valeur nutritive des
aliments distribués aux vaches laitières dans leur ration. L’étude réalisée a montré que les
aliments analysés (concentré, foin de vesce avoine et rebuts de dattes) sont très riches en
matière sèche et en matière organique, comparativement aux fourrages verts.
Les cendres totales sont plus importantes pour les rebuts des dattes et les plantes vertes.
La valeur azotée (taux en MAT) des rebuts de dattes est presque nulle d’où l’intérêt de
rechercher une supplémentation azotée adéquate des régimes contenant ce sous-produit.
La teneur en cellulose brute des aliments analysés est très importante dans l’aliment grossier
comparativement au concentré et aux rebuts de dattes. L’addition de cette dernière dans des
rations composées a augmenté la digestion de la cellulose.
Cette amélioration de la digestibilité peut-être est due à la richesse des rebuts de dattes en
lipides et de leur richesse en sucres solubles comme cités dans la littérature. En revanche, ces
dattes déclassées présentent une teneur la plus élevée en lignine (ADL) mais le taux le plus
faible en parois cellulaires (NDF) et en fibres brutes (ADF).
D’après les résultats de la composition chimique des rebuts de dattes et du concentré
distribué, il n’y a pas de différence significative (p>0,05) donc les rebuts de dattes peuvent
être utilisés comme aliment concentré contribuant à amoindrir la facture d’importation
alimentaire que l’état paye cher.