L’effet du remplacement du maïs et du tourteau du soja par le sorgho blanc et la féverole sur le faciès fermentaire et la dégradabilté « in sacco » chez les ovins de race Sicilo-Sarde.

Abstract

L’alimentation du cheptel ovin est basée sur les fourrages qui sont de faible valeur alimentaire et peu diversifiés et sur le concentré qui est formé par des matières premières importées (maïs et soja). Vu l’augmentation du prix de ces deux derniers, on doit chercher des matières primaires locales afin d’alimenter notre cheptel en couvrant leurs besoins à moindre coût. Dans cette étude, on a étudié l’effet de remplacement du mais et torteau du Soja par des matières locoles (féverle et sorgho blanc) sur les paramètres de fermentation chez les ovins de race locale Sicilo-Sarde. Quatre béliers porteurs des canules ruminales permanentes, âgés de 4.5± 1,2 ans et ayant un poids vif moyen de 45,25 ± 3,5Kg, logés dans des box individuels, ont reçu une ration journalière en deux repas égaux. Pendant la première période, le régime a été 1,5 kg de foin d'avoine, complété par 500 g/animal/j de concentré commercial à base du mais (43,3%), son du blé (25%), de tourteau de Soja (17,7%), d’orge (10%) et de CMV (4%) soit RM. Durant la deuxième période, les béliers ont reçu 1.5 Kg/ animal de foin d’avoine et 500g/ animal/j de concentré à base du sorgho (66%), de la féverole (30%) et de CMV (4%) soit RS. Pendant l'essai, on a prélevé le jus du rumen chez chaque animal avant et 2, 5 et 8 heures après le repas du matin. La détermination de la quantité totale du gaz (CO2 et CH4) a été effectuée sur le contenu du rumen filtré. Le comptage et la classification des différents types de ciliés ont été effectués sur du jus de rumen filtré, recueilli deux heures après la distribution de repas du matin. La digestibilité de la matière sèche de la ration de base a été déterminée par des sachets de nylon à des horaires fixes (3, 6, 12, 24, 36 et 48). Les résultats ont montré que le régime a un effet significatif sur le pH du rumen (P <0,05) avant et 2 heures après la distribution d'un repas du matin, alors que pour 5 et 8 heures, il a y une différence pour les deux régimes mais sans avoir une différence significative. L’azote ammoniacal et le nombre du protozoaire n'ont pas été affectés par le régime alimentaire (P>0,05) la production de CH4 et de CO2 d’origine fermentaire n’est pas significativement différente (P>0,05) entre les deux régimes. Cependant une légère supériorité de la quantité du gaz total (CO2 et CH4) produite pour le régime RM. La dégradabilité de la MS est croissante durant les heures d’incubation des sachets dans les rumens des animaux avec une supériorité pour le régime RS. Elle est égale à 9,81%±4,69 et 14,56%±3,13 au début de l'incubation puis elle évolue jusqu'à atteindre 36,04%±6,12 et 39,91%±5,4 respectivement pour RM et RS avec une différence significative (P <0,05) à T3, T6, T12 et T36.