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Les pesticides conventionnels de synthèse sont de plus en plus controversés pour leur
impact négatif sur l’environnement (pollution chimique) et la santé humaine (toxicité aiguë
et chronique). Face à cette pression, plusieurs plans d’action nationaux ont été mis en place
en Europe, comme le plan Ecophyto en France, afin de réduire l’utilisation de ces produits
dans les systèmes agricoles. Dans ce contexte, la recherche de produits phytosanitaires
respectueux de l’environnement et de la santé humaine, comme les stimulateurs de défense
des plantes (SDPs), appelés également « éliciteurs » ou « vaccins des plantes », est
fortement encouragée. Le mode d’action des SDPs diffère de celui des fongicides
conventionnels car ils n’agissent pas directement sur le bio-agresseur, mais ils induisent son
inhibition via la stimulation des réactions de défense naturelles de la plante. Les travaux de
l’équipe Adaptation au Stress et Qualité des Végétaux du laboratoire Charles Viollette (ISA
Lille, France), se situent dans ce contexte et visent à étudier l’efficacité et le mode d’action
de produits d’origine naturelle (extraits de plantes ou de microorganismes, lipopeptides,
etc.) ou bio-sourcés (molécules végétales fonctionnalisées) sur le pathosystème modèle bléseptoriose,
la septoriose étant la maladie principale sur la culture de blé. Parmi les travaux
sur ces activités, deux projets ont pour objectif de caractériser d’une part, l’effet espèce de
blé (tendre ou dur) et d’autre part, l’effet variété de blé (différents niveaux de résistance) sur
la réponse de la plante aux SDPs vis-à-vis de la septoriose. L’activité élicitrice
(stimulatrice) des SDPs est mesurée à l’aide de marqueurs cytologiques (microscopiques),
biochimiques (enzymatiques) et moléculaires (expression de gènes), ciblant d’une part, les
différentes voies de défense de la plante et d’autre part, le processus infectieux du
pathogène. D’autres projets visant à identifier de nouveaux SDPs efficaces (nouvelles
molécules ou bactéries bénéfiques) ou à évaluer de nouvelles stratégies de biocontrôle,
comme l’utilisation combinée de SDPs et de biostimulants, ont également été mis en place |
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